Malgré les guerres sauvages auxquelles les Noctarius avaient affecté les Histrions, un alevin bien spécial avait survécu, et grandit dans la sagesse.
Ciryandil, agé de quelques 305 ans, connut très jeune le deuil, et la douleur du chagrin. Mais heureusement, il vit le bon dans le mauvais. Toutes ces épreuves difficiles lui apportait la force, la foi.
Bientôt, il se lia d'amour à une jeune histrionne d'une beauté incomparable; la douce Vesta. Ils étaient inséparables. Ils se marièrent, et rêvèrent ensembles du futur. Ils voulaient fonder une famille, habiter une jolie maisonnette, et vivre heureux pour le restant de leurs jours.
Or, le destin est bien cruel et amer, pour ceux qui ne réalisent pas la souillure constante que subit nos vies.
Vesta, sa belle épouse, mourrut l'or d'un acte éroïque. Son amour pour Ciryandil l'avait poussée dans les griffes des Noctarius, espérant mettre un terme à la guerre et permettre un avenir meilleur
à son époux et à son peuple. Ciryandil amena la dépouille de sa défunte âme soeur jusqu'au temple d'Hisilòmë, où il l'a déposa sur l'hotel de marbre froid. Il pleura là des heures, pria des jours... Il avait perdu sa lumière, sa raison de vivre.
Il accourut, un bon matin, à la bibliothèque de Romane, y prennant un parchemin bien spécial. Il retourna voir sa Vesta, gisant toujours sur l'hotel. Il s'agenouilla, puis pronnonca une formule, tout en accomplissant un rituel complexe. Cela fut si long et ardu, qu'il s'effondra de fatigue et de chagrin, mort.
Pourtant, son rituel de résurrection n'avait pas pour autant échoué. Du moins, pas au complet. L'âme de Vesta entâma son ascension vers son corps, mais comme Ciryandil ne put terminer sa formule, l'âme ne put entrer dans la chaire. Elle resta en suspent entre la mort et la vie, et de même que l'âme du pauvre Ciryandil. Son amour si grand pour sa bien-aimé laissa son âme errer avec elle.